Le club de foot rémois a récemment saisi la justice contre sa régie publicitaire, laquelle ne respecte pas sa part du contrat passé entre les deux en juin 2010. Et le tribunal de commerce de Paris lui a donné raison.
C’est une histoire qui commence plutôt bien. Une rencontre entre l’un des plus grands clubs de l’histoire du football hexagonal, le Stade de Reims, aujourd’hui en Ligue 2 après un long passage à vide, et Sportys, une régie publicitaire spécialiste des droits télé et commerciaux dans le sport, travaillant surtout dans le rugby.
Avec ce partenaire, l’entité de Jean-Pierre Caillot a de quoi « solidifier son économie, continuer à s’appuyer sur (leurs) forces locales et […] voir des ouvertures sur des entreprises nationales voire internationales. » Avec cette arrivée dans le monde du ballon rond, la boîte de Bruno Molinas va faire du Stade « l’excellence en termes de marketing sportif et de droits commerciaux. » Tout est rose, quoi. Alors, en juin 2010, serrage de paluches et sortie de stylos pour la signature d’un contrat de huit ans.
2. 1,4 million à rembourser
La mission de Sportys ? Faire grandir Reims en terme de recherche de partenaires financiers. La base, lui trouver des sponsors. Sauf que. Depuis, rien, niet, nada. Pas de sponsor ventral sur le maillot rouge et blanc, chaque proposition adressée à la régie ayant été jugée insuffisante. Aucun sponsor déniché en fait.
Les seuls partenaires du Stade de Reims ont été trouvés par… le Stade de Reims lui-même. Sportys, qui a pour droit d’encaisser les engagements des partenaires et pour devoir de reverser un minimum garanti au club, voire d’éventuelles commissions, n’a pas reversé grand-chose. Et doit, au 8 mars 2011, 1,4 million aux Rémois. Direction justice et le tribunal de commerce de Paris.
3. Trouver une solution
Tribunal qui donne raison au club, l’autorisant à mandater des huissiers pour que les partenaires devant encore de l’argent lui verse directement, sans passer par la case Sportys.
« Le Stade de Reims est clairement victime de la gestion de Sportys qui a encaissé des sommes non reversées au club. Il convient maintenant de faire appliquer cette décision de justice », affirme-t-on du côté stadiste, par la voix d’Olivier Létang, le directeur général. « L’objectif est de résoudre cette situation d’ici la fin du mois d’avril », répond-on prudemment chez les publicitaires et leur patron, Bruno Molinas.
Histoire que le ballon rond roule un peu plus sur le rectangle vert d’Auguste-Delaune, et un peu moins dans les tribunaux (source : L’Hebdo du Vendredi).